L’écuelle de Mémère

Cher cousin, chère cousine,

L’écuelle de Mémère, c’est son café au lait sucré (trop sucré à mon goût) qu’elle prenait le matin. On voit que celle-ci a bien servi ! Je sais que tu préférais utiliser un bol plutôt qu’une de ces écuelles aux bords plus épais.

Pas de machine à café expresso, ni électrique : le café avait été fait à l’avance, en grande quantité, avec une chaussette à café, ce qui permettait d’en avoir toujours si une connaissance passait à la maison.

Les petits-déjeuners à la Barrère, c’est le lait des vaches de la ferme, lait entier bien sûr, et encore plus entier que celui qu’on trouve dans nos magasins. C’est aussi le pain grillé au bout d’une fourchette, avec les braises de cheminée. Souvent tu avais l’impression que ta main grillait plus que le pain !

Tu descendais en quittant le froid de la chambre (non chauffée) pour entrer dans la pièce principale, la seule chauffée par cette cheminée. La pièce principale, c’est la cuisine, la salle à manger et la chambre de mémère qui ne pouvait plus monter les escaliers. C’était en quelque sorte aussi le salon, puisque mémère s’installait souvent sur son fauteuil en osier, juste à côté de la fenêtre pour profiter de la lumière.

Nous l’appelions mémère, et pour les voisins et amis c’était « mère Marie ».

Didier

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