Jules Dumont d’Urville, l’Indiana Jones normand

Publié parcamembertetmuscadetPublié dansCalvados, Camembert, Cousinage, Marie, OrneÉtiquettes :, , , ,

Cher cousin, chère cousine,

Comme tu peux t’en douter, si nous parlons de Jules DUMONT d’URVILLE aujourd’hui, c’est parce que nous avons une relation familiale avec lui : notre grand-père Henri MARIE est un arrière-petit-fils d’un cousin issu de germain de Jules DUMONT d’URVILLE, leurs ancêtres communs sont Gilles DUMONT, qui était juge des rôles, et Catherine de PRÉPETIT, mariés en 1672 (Revue Héraldique et Généalogie n° 121) et vivant à Frênes (Orne), tous leurs enfants (au moins 7) y étant nés. Gilles DUMONT est sieur de la Villière qui est un hameau proche du bourg de Frênes.

Arbre du cousinage d’Henri MARIE et Jules DUMONT d’URVILLE

Je ne sais pas si Guillaume MARIE (1743-1841), arrière-grand-père de notre grand-père, laboureur au hameau les domaines à Saint-Quentin-les-Chardonnets a eu connaissance des explorations lointaines de son cousin issu de germain. Ils n’étaient pas proches voisins puisqu’environ 20 kilomètres séparent Condé-sur-Noireau, le lieu de naissance de Jules DUMONT d’URVILLE, et Saint-Quentin-les -Chardonnets. Ils étaient encore moins voisins quand Jules est parti étudier à Bayeux et Caen. Frênes, où vécurent nos ancêtres communs, est situé entre Saint-Quentin et Condé, ce que tu peux voir sur la carte ci-dessous (Condé-Sur-Noireau fait maintenant partie de la commune de Condé-en-Normandie).

Jules DUMONT d’URVILLE est connu pour avoir participé à la découverte (mais ceci est controversé) et à la venue en France de la Vénus de Milo que tu peux voir au musée du Louvre, et avoir mené plusieurs explorations dans les mers du sud sur son navire l’Astrolabe. Il a fait trois tours du monde, ce qu’aucun explorateur n’a fait avant lui :

  • Commandant en second sur la Coquille (1822-1825) : d’Océanie, il rapporte 3000 espèces de plantes et 1200 espèces d’insectes placées au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris
  • Commandant de l’Astrolabe (1826-1829) : il localise les vestiges de l’expédition de la Pérouse.
  • Commandant de l’Astrolabe et de la Zélée (1837-1840) : il découvre l’Antarctique.

Il est explorateur, mais aussi botaniste. C’est une véritable passion qui lui a été transmise par un oncle. Les observations qu’il effectue au cours de son voyage sur la Chevrette en 1819 et la Coquille en 1822-1825 sont encensées par l’Académie.

Il a nommé Terre Adélie la région de l’Antarctique qu’il a découverte en hommage à son épouse Adèle. La base scientifique qui y est située porte son nom. Tu peux la voir ici : https://institut-polaire.fr/fr/antarctique/la-station-dumont-durville/. Si tu veux y effectuer un séjour, tu peux faire acte de candidature. Y aller est déjà toute une aventure, y rester à l’hiver austral doit en être une toute autre !

Il a fait des voyages moins lointains, mais tout aussi notoires : En 1814, il ramène la famille d’Orléans en France, depuis la Sicile. En 1830, il conduit Charles X en exil depuis Cherbourg jusqu’en Angleterre.

Quand tu liras le livre qu’Yves Jacob lui a consacré, tu apprendras qu’il a la certitude d’être, par nature, un être supérieur. Il ne comprend pas qu’on ne lui confie pas la conduite de certaines explorations. Quand sa candidature à l’Académie des Sciences n’est pas retenue, il accuse l’Académie et le roi de son échec.

En mer, ses seconds relèvent sa persévérance, sa ténacité, son sang-froid et sa présence d’esprit. Il est apprécié par nombre de ses officiers. Ceux-ci nomment l’ile d’Urville en son honneur lors de l’expédition de l’Astrolabe en 1827 (l’île est située dans le détroit de Cook en Nouvelle-Zélande).

Il est souvent en mer, mais la séparation avec sa femme à laquelle il écrit qu’elle est « l’objet unique de tous ses désirs et seule source véritable de bonheur », et avec ses enfants est toujours difficile.

Dumont d’Urville a raconté son dernier tour du monde en 10 tomes : Le voyage au pôle sud et dans l’Océanie sur les corvettes l’Astrolabe et la Zélée.Tu peux lire cela sur Gallica.

Il décède, ainsi que de sa femme et son fils, en mai 1842, à Meudon, dans une des premières catastrophes ferroviaires, alors qu’ils revenaient de Versailles.

Si tu veux en savoir plus, tu peux aller consulter les liens que je mentionne en bas de cette page.

Cousinalement.

Didier

Pour en savoir plus :